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Le Yang Cheng : Une pratique vivante, profonde et accessible à tous

À la rencontre d’Hervé et Alexia, de l’association Happy Bamboo

Affiliée depuis deux ans à la Fédération Française Sports pour Tous, l’association Happy Bamboo propose à Montfermeil une approche originale et accessible du Yang cheng, un art de santé encore méconnu. Nous sommes allés à la rencontre d’Hervé et Alexia, le duo passionné qui anime les cours avec bienveillance et engagement. À travers leur parcours et leur enseignement, ils nous font découvrir une discipline profonde, vivante et ouverte à tous.

 

À mi-chemin entre art martial interne et pratique de santé, le Yang Cheng se révèle comme une discipline aussi bienfaisante qu’inclusive. Accessible à tous – enfants, adultes, personnes âgées ou à mobilité réduite – il s’adapte aux capacités de chacun. « Même les tout-petits peuvent pratiquer, et on peut faire les exercices assis ou allongé si besoin », souligne Hervé, enseignant au sein de l’association Happy Bamboo.

Ce qui caractérise cette pratique, c’est son approche intuitive et personnelle du mouvement. Chaque geste part de l’intérieur et s’ajuste naturellement à la morphologie, au rythme et à la personnalité de chacun. « Même en reproduisant les mêmes mouvements, on ne bouge pas pareil, et c’est normal », précise-t-il. Le Yang Cheng n’impose pas une forme, il accompagne l’expression du corps.

Installés à Montfermeil, Alexia et Hervé partagent bien plus qu’une vie de couple : une passion commune pour le Yang cheng, qu’ils enseignent ensemble depuis septembre.

C’est Hervé qui a découvert la discipline en cherchant une alternative douce pour gérer son hypertension. Après une initiation au Qi gong, il se tourne naturellement vers le Yang Cheng, séduit par sa richesse et sa puissance subtile. Formé au centre Calam auprès de Christian et Michel Ribert, il approfondit sa pratique au sein de l’association Happy Bamboo, où il finit par assurer les cours.

De son côté, Alexia, pratiquante de Qi gong, découvre le Yang Cheng grâce à Hervé, lors d’un stage à Calam. Immédiatement convaincue, elle s’implique dans l’enseignement à ses côtés. Ensemble, ils proposent une approche bienveillante, accessible et ancrée

dans l’expérience personnelle du corps et de l’énergie.

Le Yang Cheng est le fruit d’un long cheminement mené par Maître Wang Xiangzhai, qui, enfant, souffrait de santé fragile. Ses parents le confièrent à des maîtres d’arts martiaux pour renforcer son corps. Très tôt, il sillonna la Chine, rencontrant différentes écoles et enseignants. De cette quête naît une synthèse inédite entre :

  • le Qingyuan, art martial linéaire avec armes (lance, bâton),
  • le Tai Chi, pour sa lenteur, sa stabilité et son explosivité,
  • et le Pakuazhang, axé sur les mouvements circulaires et spirales.

Ce croisement donne naissance à un art complet, où cohabitent fluidité, ancrage, énergie et conscience corporelle.

Une progression structurée et vivante

Le Yang Cheng suit un déroulement progressif permettant d’explorer plusieurs facettes du corps et de l’énergie :

  • Zhanzhuang (la posture de l’arbre), pour la stabilité et l’accumulation énergétique,
  • Sheli, qui canalise la force,
  • Bufa, les déplacements,
  • Fali, qui libère l’énergie explosive,
  • Qisheng, travail autour du souffle et du son,
  • Qianwu/Jianwu, danses spontanées et libres, respectant les principes fondamentaux.

La visualisation joue un rôle essentiel dans cette discipline : même sans effectuer le geste, le visualiser permet d’en capter l’intention et d’en retirer les bénéfices. « C’est une discipline subtile mais puissante », souligne Alexia, pour qui l’imaginaire corporel est un outil à part entière.

Un chemin de transformation, au rythme de chacun

Au-delà des techniques, le Yang Cheng est avant tout un chemin de transformation personnelle. Pour beaucoup, il représente une réponse à un besoin de mieux-être, d’équilibre ou de recentrage. L’expérience d’Hervé en est un exemple : « J’avais besoin de quelque chose de plus qu’uniquement des médicaments. En découvrant le Yang cheng, j’ai trouvé une vraie source d’apaisement et de vitalité. »

Un art joyeux, aux bienfaits concrets

Les retours de pratiquants convergent :

« Ça m’a apporté de la sérénité, du bien-être, une certaine liberté de mouvement », raconte Mathilde.
Martine apprécie « une pratique tranquille, sans fatigue, sans courbatures, qui ouvre l’esprit ».
Pour Renée, les mots-clés sont : « détente, concentration, plaisir ».

Plus qu’un art martial, le Yang cheng est une philosophie du mouvement, un dialogue fluide entre l’intention, l’énergie, le corps et l’esprit dans le respect du rythme et des besoins de chacun.

 

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